Le capitaine doit tout de même faire preuve de discernement. Les conditions maritimes, la météo (en quittant le quai comme tout au long de la journée) et la distance jusqu’à la côte sont autant d’éléments à considérer avant de décider de s’aventurer sur des eaux plus vastes et potentiellement plus agitées.
Les pontons peuvent affronter des vagues modérées en toute sécurité, mais la plupart des capitaines expérimentés suggèrent de limiter la hauteur des vagues d’un mètre (trois ou quatre pieds) pour naviguer de façon sécuritaire et confortable. On peut facilement vérifier les conditions météorologiques sur différents sites et différentes applications, ou les suivre sur une radio VHF portative (il est toujours bon d’en avoir une à bord).
En ce qui concerne la distance par rapport au rivage, la règle de base est de rester à moins de de 3 000 mètres de la côte lorsque les conditions sont bonnes, et de réduire la distance en conséquence lorsque les eaux sont plus agitées. Le capitaine doit aussi être réaliste et tenir compte de son degré de confiance et de ses compétences, et se rappeler qu’il est toujours responsable de la sécurité de ses passagers.
Comment peut-on déterminer si un ponton est capable de naviguer sur l’océan ou sur un plan d’eau intérieur de plus grande importance? Voici quelques points à considérer.
La qualité de la conception du ponton
La conception de la coque joue un rôle important pour déterminer si votre bateau est capable de résister à l’usure supplémentaire qui peut survenir en eau libre.
Commencez par considérer la taille du ponton, l’épaisseur des parois et la puissance du moteur. Les pontons à trois flotteurs sont plus performants sur les eaux plus agitées. Cherchez à avoir des flotteurs avec un diamètre d’au moins 65,3 cm (25 po) et une épaisseur de paroi minimale de 2,29 mm (0,090 po).
Cette combinaison permet de mieux faire face aux conditions difficiles, et aussi d’assurer une robustesse capable de résister à l’impact des vagues, d’augmenter la stabilité générale en eaux agitées et de supporter les moteurs plus puissants (150 ch et plus) qui sont indispensables pour vous ramener, vous, votre famille et vos amis, rapidement et en toute sécurité à la maison si les conditions se dégradent.
Une coque de ponton en forme de V, comme la technologie V-Toon® de Manitou , fait descendre le tube central plus bas dans l’eau que les pontons traditionnels, ce qui peut également atténuer les secousses provoquées par des eaux plus agitées et assurer une maniabilité supérieure au large.
Pour les pontons Manitou dotés de la technologie V-Toon, c’est le positionnement précis du flotteur central et les virures de levage à angle positif qui procurent l’angle précis de relevé de varangue nécessaire pour simuler la coque en V standard.
Des recherches approfondies ont confirmé qu’il suffit de deux ou trois centimètres de plus ou de moins pour nuire à la qualité de la conduite, à la stabilité, à l’accélération, à la vitesse et à la maniabilité.
Résistance à la corrosion causée par l’eau salée
Si vous naviguez le long des côtes avec votre ponton, vous devez également tenir compte de l’exposition au sel. Comme une grande partie de la structure de base d’un ponton est fabriquée en aluminium, la rouille n’est pas un problème, mais la corrosion galvanique l’est.
La réaction chimique qui peut se produire lorsque des métaux dissemblables (aluminium, acier inoxydable et même cuivre) sont immergés dans un électrolyte (eau salée), la corrosion galvanique, peut causer des dommages durables à n’importe quel bateau.
Heureusement, la corrosion galvanique n’attaque généralement qu’un seul des métaux en question (l’anode) et protège en fait l’autre (la cathode). C’est pour cette raison que les plaisanciers en eaux salées ont longtemps compté sur le zinc pour faire barrière à la corrosion.
Le zinc est un métal sacrifié qui se présente souvent sous la forme d’un disque ou d’une plaque boulonnée. C’est une cible facile pour la corrosion galvanique, et sa lente dégradation au fil du temps protège efficacement les composants plus importants du bateau.
Si vous comptez utiliser souvent votre bateau en eaux salées, il est bon d’opter pour un ensemble adapté à ces conditions, comme l’ensemble pour eau salée de Manitou. Il comprend des anodes en zinc à la poupe, un préfiltre à carburant supplémentaire et des quilles soudées sur les coiffes du ponton pour empêcher l’eau salée d’entrer.
Bien entretenir votre ponton
La façon de nettoyer, d’entretenir et de soigner votre bateau aura également un impact sur sa durée de vie si vous comptez naviguer en eaux plus agitées.
Si vous affrontez souvent les vagues, assurez-vous de bien inspecter votre bateau avant de quitter le quai ou la rampe de mise à l’eau pour voir s’il est endommagé ou si des pièces sont mal fixées. Si vous naviguez en eau salée, prenez le temps de laver minutieusement votre bateau avec de l’eau douce à la fin de la journée.
Utilisez un jet d’eau puissant pour rincer et éliminer le sel et les dépôts, et pour bien nettoyer les nombreux coins et recoins, particulièrement sous le pont. L’idéal, lorsqu’il n’est pas utilisé, c’est de tirer ou de hisser le ponton hors de l’eau, sur une remorque ou un élévateur, pour qu’il ne passe pas trop de temps dans l’eau salée. Si le bateau doit être remisé dans l’eau salée, il est bon d’enduire les flotteurs et la partie inférieure d’un revêtement antisalissure et anticorrosion.
Autrement dit, oui
Grâce aux designs et aux technologies modernes, et avec les avancées dans le domaine des matériaux et de la fabrication, la réponse à la question initiale « Peut-on utiliser un ponton sur l’océan? » est oui, sans hésitation. Les pontons Manitou, en particulier nos versions à trois flotteurs dotées de notre technologie brevetée V-Toon, sont parfaitement capables d’affronter les grands plans d’eau douce, et même de s’aventurer sur l’océan.
C’est une réalité qui offre une multitude de nouvelles possibilités... et encore plus de moyens de créer ce prochain #MomentManitou inoubliable.
